18 nouveaux formateurs pour le Niger
Former des formateurs pour passer le flambeau aux forces de sécurités nigériennes
En janvier 2020, la Mission EUCAP Sahel Niger a dispensé une formation pédagogique à 18 stagiaires nigériens qui vont désormais travailler eux-mêmes comme formateurs. Cette formation de formateurs s’inscrit dans le cadre du suivi et accompagnement des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) au Niger afin de renforcer leurs capacités.
Imaginons la situation suivante : Une attaque à main armée, des échanges de coups de feu. En s’enfuyant du lieu, un des auteurs abandonne une arme automatique au sol. Les force de sécurité sur place sécurisent la zone et une équipe d’enquêteurs se charge de relever les éléments permettant de l’identifier.
Ceci est un scénario réalisé par plusieurs stagiaires participant à une formation des formateurs , organisée par EUCAP Sahel Niger. Trois scénarios de ce genre ont marqué la fin de cette session qui s’est déroulée du 20 au 31 janvier 2020 au Quartier Général de la Mission à Niamey. Accompagnés par cinq formateurs d’EUCAP, ces exercices pratiques ont donné aux stagiaires l’occasion d’appliquer les méthodes pédagogiques qu’ils ont apprises pendant les deux semaines précédentes.
Le cours est destiné à une sélection de membres méritants des FSI ayant déjà suivi des formations dans leur spécialité respective. Ils ont été repérés par leur formateur d’EUCAP, comme étant non seulement les plus capables de ce stage et surtout les plus aptes à enseigner par la suite. “En plus des savoirs thématiques, nous formons également les participants sur la bonne manière de partager les connaissances acquises. Nous accordons une grande importance aux exercices pratiques et réalistes”, explique Gilles BRAUN, l’expert d’EUCAP en charge de la formation.
Voir la vidéo sur la formation de formateurs du 20 au 31 janvier 2020
Forts des enseignements apportés dans les différents domaines thématiques — tels que la lutte contre le trafic d’armes et de stupéfiants, les enquêtes du service de police judiciaire et les analyses criminelles — les participants ont appris différentes méthodes de transfert de connaissances qu’ils pourront appliquer dans leur propre formation à l’avenir.
La première semaine a été consacrée, entres autres, à la bonne communication avec leurs futures stagiaires, au rôle et à l’éthique du formateur, à la stratégie pédagogique destinées à des adultes, aux principales méthodes d’animation d’une séance. Durant la deuxième semaine, les méthodes ont pu être testées en pratique. « Il est important de varier les méthodes d’apprentissage, et cela doit correspondre au mieux aux matières enseignées » ajoute Gilles BRAUN. « Cette formation comme les autres d’ailleurs est primordiale si l’on souhaite passer le flambeau aux forces de sécurité intérieure. »
« Les exercices pratiques sont bien sûr très efficaces. Mais le travail de groupe est également logique pour que mes stagiaires puissent mieux se connaître et échanger des idées », résume un participant.
Les prochaines sessions de formation seront dispensées dans les autres régions telles que Diffa, Tillabéry, Dosso, Agadez, Niamey et Tahoua. Elles correspondent pleinement à la finalité fixée par la feuille de route de la mission qui est celle de former les différents personnels des FSI afin de les conduire vers une pleine autonomie.