21ème anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU.
EUCAP met l’accent sur la participation féminine aux questions sécuritaires
Le 31 octobre marque l’anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU qui, adoptée en 2000, constitue la pierre angulaire de l’agenda pour les femmes, la paix, et la sécurité. C’est la première résolution contraignante pour tous les Etats Membres des Nations Unies — y inclus le Niger et les Etats membres de l’Union Européenne — qui réaffirme le rôle important que les femmes ont dans la prévention, le règlement des conflits et dans la consolidation de paix.
Même après 21 ans, la résolution 1325 reste toujours aussi pertinente. Le programme pour les femmes, la paix et la sécurité n’est pas simplement un concept, il est déterminant pour maintenir la paix et prévenir les conflits. Comme Abdou Abarry, Représentant Permanent de la République du Niger auprès des Nations Unies, l’a souligné dans son récent discours au Conseil de sécurité de l’ONU sur le thème « Si la paix est une question collective, pourquoi devrait-elle être discutée, consolidée et réalisée sans les femmes ? ». En effet, la participation des femmes aux négociations de paix peut augmenter les chances d’une paix durable de plus d’un tiers.
« Il ne s’agit pas simplement d’ajouter les intérêts des femmes en marge des activités programmatiques. Au contraire. C’est une question de droits. Ce n’est qu’en comprenant l’interaction entre les différents rôles de genre et les déséquilibres de pouvoir qui en résultent que nous pouvons évaluer comment cela affecte la dynamique des conflits et les relations de pouvoir. Cela aide à la fois à prévoir et à prévenir les conflits et à protéger les droits des femmes et des filles » explique Mme Stella Ronner-Grubačić, Conseillère du Secrétaire-général pour le genre et la diversité auprès du Service Européen pour l’Action Extérieure de l’UE.
EUCAP Sahel Niger soutient le gouvernement du Niger en intégrant les voix et les perspectives des femmes dans le secteur de la sécurité, selon le Plan d’Action National. Par exemple en invitant plusieurs femmes expertes du gouvernement et de la société civile à un atelier sur la nouvelle Stratégie Nationale de Sécurité Intérieure qui a été organisé cette semaine par les Forces de Sécurité avec le soutien technique et financier de l’EUCAP. Lors de cette rencontre, Me Adama SOUNNA, Avocate au Barreau du Niger a souligné que « les femmes peuvent jouer le même rôle que les hommes dans la conception et l’élaboration de la SNSI. Aujourd’hui, les femmes sont dans tous les corps militaires et paramilitaires, et contribuent efficacement à assurer la sécurité intérieure. En cette qualité, elles acquièrent les mêmes expériences que les hommes et peuvent faire des propositions de stratégies pour la sécurité intérieure ».
« Le fossé entre notre ambition, nos engagements et la réalité ne peut être comblé que si nous soutenons de manière adéquate le travail des femmes bâtisseuses de paix » interpelle M. Abarry.
C’était l’un des objectifs du séminaire qui a donné l’opportunité à Me Adama d’ajouter que « au-delà des femmes membres des FDS, les autres femmes, en tant que citoyennes, peuvent donner leurs avis pour l’élaboration et la conception de la SNSI ».
Dans l’exécution de son mandat, EUCAP Sahel Niger poursuivra son engagement pour mettre en avant la participation des femmes pour la sécurité au Niger.